Village d'Arguël

Le Quesne

 

(Ces données historiques sont issues des monographies communales, réalisées au début du 20ème siècle par les instituteurs)


 

Situé dans la vallée du Liger, Le Quesne est principalement blotti au pied du mont d'Arguël.

Le Liger à Le Quesne

Le nom de Le Quesne vient du mot Quereus (chêne). Il s'est appelé pendant un temps Quêne (vers 1747). Au début du siècle dernier, la superficie totale de la commune était de 143 hectares. La population était de 265 habitants, dont 227 adultes de 16 ans et plus (116 hommes et 111 femmes).

 

Un peu plus du tiers produisait des céréales, principalement du blé et de l'avoine. Un autre tiers était cultivé de plantes fourragères, tandis que le reste se partageait entre oeillette, betterave, carottes, choux, navets, trèfle incarnat, vesces, pois, pommes de terre. L'élevage n'était pas très important, sauf pour la basse-cour, qui était très rentable.

 

Une entreprise de travaux publics, deux briqueteries, et deux fours à chaux offraient un peu de travail. Il existait aussi plusieurs chaisiers. Mais c'est surtout la passementerie Neveu qui était l'activité la plus importante : elle comptait une centaine d'employés. Pour les produits agricoles, on trouvait des débouchés à Liomer. Quant aux produits manufacturés, ils se vendaient essentiellement à Paris.

 

Carte postale ancienne de l'église de Le Quesne, au pied du Mont d'Arguël
 

Un village au riche passé

 

Le village s'est développé au pied de la motte féodale de la cité d'Arguël qui était une place forte dès le IXème siècle. Vers 1120, le moulin de le Quesne s'appelait "Cornouailles sous la motte d'Arguël".

 

Vers 1182, une hostellerie est construite pour héberger les habitants de la cité féodale atteint de la lèpre à l'emplacement de l'actuel lieu-dit "la loterie".

L'église de Le Quesne

En juillet 1214, le roi Philippe-Auguste a traversé le Liger à Le Quesne pour rendre visite à son beau frère Guillaume de Ponthieu, seigneur d'Arguël. Il venait lui demander de rejoindre son armée en marche vers Bouvines pour arrêter l'avance des troupes de la coalition de l'empereur allemand Othon. Un vitrail au-dessus de la porte de l'église Saint-Rémy rappelle ce passage. Il existe également toujours un chemin du Roy.



 

Une importante usine textile

 

Une très importante usine textile a été construite en haut du village, en bordure de Beaucamps-le-Vieux. Elle fabriquait des rubans pour la décoration, des sangles pour l'automobile et les chemins de fer, des galons et des épaulettes pour l'armée française ainsi que des arnachements rehaussés de fil d'or pour les éléphants des maharadjahs indiens.

 

L'usine a été endommagée pendant la seconde guerre mondiale et la fabrication n'a pas pu reprendre.

 

Dans les années 60, une entreprise de pièces automobiles s'est installée dans les locaux, elle a employé près de 300 employés. Elle n'en comptait plus que 50 à la fin des années 90 lorsqu'elle a été transférée à Beaucamps-le-Vieux. Les bâtiments sont désormais en ruine.

 

 
 



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